ET SI LA PEUR REVENAIT

Publié le par Ernest J. Brooms

grenouille1.jpgEt si la peur revenait

A longues foulées vers moi

Débusqué, le gibier s'envole

l'enfant ouvre les yeux dans le noir

 

Si la peur longeait les hauts murs

forteresse de mes solitudes

sapait mes certitudes accumulées

 


Ecartés‚ les doigts tremblent

corps et coeur affolés

papillon de nuit brûlé

d'avoir touché la lumière

 

si la peur envahissait mes heures

détruisait le confort du temps

la tranquillité de la vie morte

 

l'enfant s'est endormi

bâtit des vols d'oiseaux sur mer

 

si la peur devenait l'alliée

rendait le souffle de vie

réveillant inquiétude et anxiété,

 

les chiens pointent à l’arrêt

les fusils chargés de cruauté‚

d'envie jalouse de méchanceté‚

les bonnes gens à l’affût de la curée

 

si la peur étranglait la raison

déclinant seulement la passion

 

la victoire est proche

et les envieux en débâcle

l'oiseau commence son nid

et l'enfant se réveille

 

si la peur m'habitait

tout entier

d'un jour te perdre

 

c'est que serait revenu

l'Amour

Publié dans Mes Poésies

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Un poème d'une grande sensibilité, très émue à la lecture.Laisse ouvert je te prie, je reviendrai :)
Répondre
R
La peur est une étrange amie qui donne à la mort ce regard incestueux. La peur nous accompagne sur un chemin d'épines, il faut l'apprivoiser pour tomber amoureux.
Répondre
O
Je viens de lire ta lettre d'adieu, et je la trouve très profonde, tu manies bien l'art des mots...
Répondre
S
J'ai la peur qui me colle comme du papier tue-mouche. Je dois sacrément aimer. Reste la réciprocité que je ne croirais jamais. A-t-elle une utilité ?Content de t'avoir trouvé.
Répondre
O
Bonjour,Je viens de visiter ton site , et j'aime beaucoup ton poème....on se sent un peu ailleurs..Je voulais également te remercier de pour tes commentaires sympathiques, et je suis ravie de faire partie de ta communauté....madylan
Répondre