Cathy Bonte : Calme et passé...
CLIQUEZ sur la couverture du livre pour découvrir une présentation détaillée en PowerPoint. Très beau travail !
Le passé recomposé
En vente chez … Decallonne à Tournai (Grand'Place), dans les librairies de Kain, Leuze et Frasnes.
| ‘Le Passé Recomposé’ de Cathy Bonte Je vais peut-être en irriter quelques-uns, à commencer par le mec que je vois tous les matins dans le miroir de ma salle de bain, mais je trouve, à tort ou à raison, qu’un roman a plus de valeur qu’un recueil de contes. Quand on tourne la dernière page d’un roman, on a l’impression (s’il est bien écrit) d’avoir partagé un moment la vie, les problèmes et les joies du ou des héros. On fait partie de la famille en quelque sorte. Maintenant que j’ ai terminé ‘Le Passé Recomposé’, je peux dire sans me tromper que je connais un peu Tournai et ses environs. J’y ai même des amis : André et Elisabeth Leroy. Ils ont une fille d’une vingtaine d’années Johanna et des jumeaux, Simon et Christophe… Même que la gamine est fiancée à un gars qui habite dans sa rue, le fils Balkaen… Comment ? Ils n’existent pas ? Vous êtes surs ? La petite a pourtant bien eu un accident de voiture récemment ? Elle suit un stage au Forem pour être secrétaire et a une copine Charlie qui s’habille comme l’as de pique ! On n’invente pas ce genre de choses… son copain est caserné à Gand et joue dans un groupe de hard-rock, les Black Panters ! Il n’y a plus de service militaire ? Ah bon ? *** On a compris. Cathy Bonte écrit avec un tel naturel, une telle simplicité, qu’on y croit. Point. Vous vous souvenez de ces films italiens d’après guerre où il ne se passait rien, sinon la vie de tous les jours. Hé bien Cathy fait sans le savoir du ‘néo-réalisme wallon’, tout comme Micheline Boland , Chantal Thomas et d’autres encore chez Chloe des Lys. Au fil de mes lectures, je découvre peu à peu une société de braves gens, petits bourgeois, pas pauvres, mais économes par nécessité… avec des jeunes rockers en blouson qui parlent poliment à leurs parents et des conversations banales où les mots ‘chômage’, ‘grand-magasin’, ‘permis de conduire’ et ‘maison’ reviennent de plus en plus souvent. Nous sommes en 1990. On n’a pas encore subi le choc pétrolier ni l’invasion immigrée et internet ne figure même pas dans le dictionnaire, mais on devine que la province vit ses dernières années d’insouciance, sans parler de politique ni se rendre compte que de lourds nuages se profilent à l’horizon. Tout est décrit avec une justesse et un luxe de détails qui laisse pantois. La façon dont les gens s’habillent, ce qu’ils mangent, comment ils parlent… C’est un véritable album photo, dont les clichés commencent à jaunir et dont les protagonistes se retirent tout doucement, vers leur passé. *** Fort bien, me direz-vous. Mais ça raconte quoi ? C’est un film documentaire ou une fiction ? Pas de panique. Avec Cathy, il y a toujours une histoire, avec de vraies personnes et des rebondissements qui vous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Mais pas à l’américaine. Non. Ici tout est vraisemblable et aurait pu vous arriver. Et surtout, tout est sentiment. Impossible de ne pas s’attacher ou de feindre l’indifférence. Difficile de ne pas essuyer une larme de temps autre car cette auteur a le don de vous titiller la corde sensible. Est-ce par habilité littéraire ou plus simplement… sincérité. J’opte pour la seconde solution. Bon, je résume. Johanna, 21 ans, vient de subir un grave accident de voiture qui l’a rendue complètement amnésique. Elle parle, écrit, compte et vit normalement, mais ne se souvient plus de son passé. Le trou. Un noir total. Ca porte un nom en traumatologie. Peu importe. Elle ne reconnaît plus ses parents, ses amis… ni ce beau jeune homme brun aux yeux verts, qui venait de la demander en mariage ! Question. Va-t-elle retomber amoureuse de lui ? Autre alternative. Va-t-elle retrouver la mémoire, comme cela arrive neuf fois sur dix dans ce genre de situation ? Sera-t-elle la même ou son caractère va-t-il changer ? Et enfin, mystère. Que s’est-il passé le jour du crash ? Pourquoi sa bague de fiançailles se retrouve t-elle sur le doigt d’une autre ? Je vous laisse ‘recomposer’ tout ça en 331 pages. Pas de précipitation. C’est un bouquin qui vous habite. On peut le déposer et le reprendre un ou deux jours plus tard sans perdre le fil… car on prend parti. On s’inquiète avec André et Elisabeth pour leur fille un peu déboussolée, on voudrait claquer une bonne baffe sur la joue peinturlurée de Vanessa, on a envie de payer un pot au grand motard barbu que tout le monde appelle le ‘Poète’… Et quand tout se termine ( ne comptez pas sur moi pour vous dire comment ) on reste sur sa faim. Car on a vraiment envie de savoir ce que toutes ces familles vont devenir. Ha encore une chose ! Ecrire un premier roman ( souvent autobiographique ), c’est bien. Très bien même. En terminer un deuxième, un an plus tard, ça devient beaucoup plus sérieux. Ca commence à sentir l’écrivaine chevronnée. Je crois que Cathy Bonte a un bel avenir devant elle. Il faudra un peu de temps, encore plus de ténacité et pas mal de marketing… mais je pense très sincèrement qu’elle trouvera la place qu’elle mérite dans la littérature belge. Et maintenant, je vais enfin pouvoir lire ce que Christian a écrit sur elle ! ********************* Ce que Christian écrit sur elle et son livre....... Le Passé Recomposé, de Cathy Bonte aux Editions Chloé des Lys Ils ont vingt ans et ils s'aiment depuis leur plus tendre enfance. Leur univers, c'est les copains en blousons de cuir, les copines peinturlurées à l'iroquoise, les motards frimeurs, les groupes régionaux de hard rock... Elle, Johanna, est bien dans son coeur, mais mal dans sa peau. Lui, Kaël, n'est contrarié que par le service militaire qui va l'éloigner de sa fiancée durant dix mois. Sans aucune qualification professionnelle, Johanna cherche un job, mais mollement, car sa dégaine scandalise les préposées des agences d'intérim. Elle glande, donc, vit de ses allocations de chômage et aux crochets de ses parents. Elle en a marre de cette existence marginale, pourtant : elle souhaiterait en changer ; mais c'est le monde de Kaël, qui l'aime telle qu'elle s'exhibe, et l'aime tellement !... Un dramatique accident de voiture - est-ce vraiment un accident ? - dont elle sort miraculeusement indemne physiquement, mais totalement amnésique, va permettre la transformation intimement désirée. La jeune femme qui "recompose" peu à peu son passé, croyant être libre de ses choix, se prépare en fait à rentrer dans le rang, à rejoindre le monde aseptisé des adultes. Ce retournement de personnalité ne s'opère pas sans douleur - la voilà bien dans sa peau, mais mal dans son coeur ! - d'autant qu'en même temps que des bribes de son passé, elle retrouve sa bague de fiançailles au doigt de sa rivale !... Il est temps de m'arrêter pour ménager le suspense. ... Ce second roman de Cathy est moins dur, moins crispant, plus humain, mais aussi bien écrit que Le Calme après la Tempête. On ressent la nostalgie de l'auteur pour l'époque de ses vingt ans ; - pas si éloignée que ça, va, Cathy ! Comme je ne tiens pas à lui couper toute l'herbe sous les pieds, je cède le relais à Bobke, qui doit piaffer d'impatience dans son box... J'ai aimé ton roman, Cathy. Amicalement, |
| _________________ Le monde des humains est un asile de fous qui n'est lucide que quelques jours par an, pendant la période du Carnaval |
Un commentaire d'EDIDEP
Un nouvel auteur nous est né : Cathy Bonte. Elle vient de sortir son second ouvrage. Aujourd’hui, nous vous la présenterons et nous parcourons son premier livre.
Agée aujourd’hui de 37 ans, Cathy Bonte a toujours été attirée par la littérature depuis sa plus tendre enfance. Pour autant qu’elle s’en souvienne, alors qu’elle était écolière, elle adorait faire des rédactions, et bien davantage par plaisir personnel que pour la satisfaction de bien faire ses devoirs... Aujourd’hui, il n’y a plus pour elle aucune obligation mais seulement une espèce d’urgence à écrire. Elle s’est donc lancée dans l’édition chez Chloé des Lys en sortant son premier roman : « Le calme après la tempête » : « J’ai toujours aimé écrire ; déjà en primaire, je n’avais aucune difficulté à ce niveau, j’adorais le cours de français », se rappelle-t-elle. Elle a poursuivi ses études et décroché ses diplômes en sciences sociales-sciences à la Sainte-Union de Kain (Tournai). A première vue, une telle association d’options peut sembler paradoxale mais elle nous avoue qu’à l’époque, elle éprouvait de la difficulté à s’orienter.
Une lente maturation
Le roman que Cathy nous présente aujourd’hui est le résultat d’une histoire qui lui trottait dans la tête depuis très longtemps, depuis des années : « Un jour, j’avais écrit, sans but bien précis, les deux premières pages résultant d’une idée qui m’avait été inspirée par quelqu’un, pages qui se sont endormies dans l’oubli ». Elles refirent jour bien plus tard et cette découverte servit de déclic à la poursuite de son roman qui connut cependant d’autres vicissitudes : le premier chapitre dut être interrompu à cause d’un mémoire à fournir et d’autres événements qui l’ont éloignée quelque temps de l’écriture. Maintenant, c’est chose faite: « Cette histoire était vraiment dans ma tête, il fallait qu’elle sorte ! », nous assure la romancière.
Un couple, deux regards
Quand on l’interroge sur le fil de son histoire, Cathy Bonte esquive : « Trop parler nuit », dit-elle pour nous faire comprendre qu’elle veut laisser au lecteur le plaisir de la découverte. Néanmoins, l’on peut dire que le suspense qui se dégage du roman vient du fait que l’on apprend à découvrir réellement les personnages au fur et à mesure de la lecture. Il s’agit en fait d’une histoire de couple, quelque peu tragique où la psychologie des protagonistes est suggérée et l’humour subtilement présent.
Dans la première partie, l’histoire est racontée du point de vue de l’homme, la seconde est vue au travers des yeux de la femme via son journal intime. La mise en parallèle nous faire réfléchir quant à notre propre position dans la vie et la façon dont nous percevons les choses, de façon discordante parfois. Le livre met le doigt sur le problème de communication, problème auquel l’homme et la femme n’arrivent à trouver une solution définitive.
Cathy Bonte ne compte pas en rester là : le manuscrit de son deuxième récit, que nous vous présenterons bientôt, est déjà en vente. Pour Cathy, il s’agit vraiment d’une aventure. Elle débarque dans un milieu qu’elle ne connaissait pas du tout mais, à la lecture de ses deux premiers romans, gageons qu’elle s’y fera très vite connaître. Les visiteurs ont déjà pu la voir à « Tournai la page » à la Halle aux Draps, ses premiers pas dans le monde de l’écriture.
A NOTER : Blog : http://cathybonte.over-blog.com
cat.bonte@hotmail.com - Tél.0494/18.22.48
ED